Mère Térésa, Missionnaire en Inde. Prix Nobel de la Paix en 1979

mère Teresa, canonisée par l'Église catholique comme sainte Teresa de Calcutta

Mère Teresa de Calcutta
Sainte catholique
Image illustrative de l'article Mère Teresa
Mère Teresa en sari blanc à liséré bleu, uniforme des sœurs missionnaires de la Charité, un pan sur la tête servant de voile et un crucifix de bois épinglé à l'épaule.
Sainte
Naissance
Skopje (Vilayet du Kosovo)
Décès (à 87 ans) 
Calcutta (Inde)
Nom de naissance Anjezë Gonxhe Bojaxhiu
Nationalité Drapeau de l'Empire ottoman Ottomane (1910-1912)
 
Drapeau de l'Albanie Albanaise (1912-1997)
 
Drapeau de l'Inde Indienne (1948-1997)
Vénérée à Chapelle de la Maison-Mère des Missionnaires de la Charité à Calcutta
Béatification [1] à Rome (Italie)
par Jean-Paul II
Canonisation [2] à Rome (Italie)
par François
Fête 5 septembre

 

 

Anjezë Gonxhe Bojaxhiu ([a???z? ???nd??? b?ja?d??iu]), en religion mère Teresa, canonisée par l'Église catholique comme sainte Teresa de Calcutta, est une religieuse catholique albanaise naturalisée indienne, missionnaire en Inde, prix Nobel de la paix en 1979. Née le à Üsküb, Empire ottoman (actuellement Skopje, Macédoine), et morte le à Calcutta, Inde, elle est surtout connue pour son action personnelle caritative et la fondation d'une congrégation religieuse, les Missionnaires de la Charité qui l'accompagnent et suivent son exemple.

 

Portrait de Mère Teresa en 1988.

 

Elle est béatifiée le , à Rome, par le pape Jean-Paul II et canonisée le par le pape François.

D'abord religieuse de l'ordre missionnaire des sœurs de Notre-Dame de Lorette, elle quitte cette communauté en 1949 pour « suivre son appel » puis fonder sa propre congrégation en 1950. Son œuvre auprès des plus démunis commence par l'éducation des enfants des rues et l'ouverture du mouroir de Kalighat (Nirmal Hriday) à Calcutta. Pendant plus de 40 ans, elle consacre sa vie aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants, d'abord en Inde puis dans d'autres pays, et elle guide le développement des Missionnaires de la Charité. Au moment de sa mort, ceux-ci s'occupent de 610 missions, dans 123 pays, incluant des soupes populaires, des centres d'aide familiale, des orphelinats, des écoles, des hospices et des maisons d'accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose.

 

Enseignante à Calcutta

Après avoir travaillé quelques mois dans un dispensaire au Bengale où elle soigne des pauvres, sœur Mary Teresa devient enseignante à l'école de Loreto Entally à Calcutta, de 1931 à 1937. Face à des classes de 300 élèves, sa pédagogie stricte et son service humble la rendent proche des enfants indiens qui l'appellent rapidement « Ma », ce qui signifie « Mère »

 

Les sœurs missionnaires de la Charité

 

Très vite plus de dix jeunes filles décident de suivre Mère Teresa. Elle oblige ses anciennes élèves à achever leurs études supérieures. Au printemps 1950, le Père Van Exem demande à Mère Teresa d'écrire une règle religieuse. Elle écrit la règle en une nuit et décide de choisir le nom de missionnaire de la Charité. Elle choisit ce nom de charité (agapé en grec) : amour qui vient de Dieu, Mère Teresa voulant répandre l'amour qui vient de Dieu. Mgr Ferdinand Perier inaugure la nouvelle congrégation le . Elles adoptent l'habit du sari comme habit religieux pour se fondre parmi les populations indiennes. Des parents de plusieurs religieuses d'une branche bengali des Sœurs de l'Immaculée Conception, ayant fait remarquer que le sari avec une bande bleue était également porté par les femmes pauvres qui balayaient les rues de Calcutta, la congrégation adopte officiellement le sari blanc bordé de trois bandes bleues en

Sœurs en sari et sandales.

Les sœurs sont autorisées à se couvrir d'un cardigan dans les pays froids.

Naissance du mouroir de Kalighat

 

Mère Teresa voit un mourant, et décide de l'emmener à l'hôpital, mais l'établissement refuse de le prendre en charge ; et l'agonisant meurt sans avoir été accueilli. Mère Teresa décide alors de s'occuper des mourants et demande un lieu à la mairie de Calcutta, qui lui offre un local à Kaligat proche du temple à la déesse hindoue Kâlî Elle appelle la maison « Nirmal Hriday », « Maison au cœur pur - Foyer pour mourants abandonnés ». Les sœurs amènent les mourants les plus pauvres et abandonnés et les soignent avec des moyens rudimentaires

 

Deux ans après la fondation, Mère Teresa achète une maison, vendue à prix dérisoire par un musulman, pour y établir les sœurs. Mère Teresa exige des sœurs une pauvreté des lieux, qu'elle justifie : « Comment puis-je regarder les pauvres en face, comment puis-je leur dire « je vous aime et je vous comprends » si je ne vis pas comme eux ? ». De même elle refuse l'aide économique du Vatican

 

 

L'orphelinat de Nirmala Shishu Bavan

 

Un jour Mère Teresa aperçoit un enfant abandonné en train d'être mangé par un chien dans la rue ; elle recueille l'enfant qui meurt quelque temps après. Mère Teresa décide alors de créer un orphelinat. Le nouveau centre Nirmala Sishu Bavan ouvre ses portes le  ; elle y recueille les enfants abandonnés et les propose à l'adoption Elle ouvre quelque temps après un centre spécialisé pour les enfants qui ne sont pas adoptés, du fait de la croyance au mauvais karma et de la marginalisation des intouchables

 

Les lépreux

 

Entre 1948 et 1957, Mère Teresa et les premières sœurs s'occupent des lépreux qu'elles rencontrent, mais sans que ce soit pour autant une priorité. C'est en 1957 qu'elle reçoit cinq personnes qui ont perdu leurs emplois à cause de la lèpre, du fait de la croyance au mauvais karma, qui conduit à exclure les lépreux de la société.

Mère Teresa cherche alors à ouvrir un centre pour les lépreux, mais les sœurs sont accueillies par des jets de pierre. Mère Teresa décide donc d'envoyer des ambulances pour soigner les lépreux. Ce moyen ambulant permet ainsi de soigner les lépreux en les rejoignant.

Figure planétaire

 

 
Sandro Pertini et mère Teresa en 1978.
 
Mère Teresa recevant la médaille présidentielle de la Liberté du président Ronald Reagan en 1985.

 

En 1969, les missionnaires de la Charité sont reconnues de droit pontifical. En 1971, Mère Teresa reçoit le prix Jean XXIII du pape Paul VI, ce qui marque le début de la reconnaissance mondiale de son œuvre. Elle fonde alors une maison à New York ainsi qu’un noviciat à Londres

En 1976, elle décide de fonder l’ordre des sœurs contemplatives, les sœurs du Verbe qui consacrent leurs temps à la prière pour les pauvres ; elle en fonde la première maison à New York

En 1978, elle reçoit le prix Balzan pour l'humanité, la paix et la fraternité entre les peuples, « pour l’abnégation exceptionnelle avec laquelle elle s’est dévouée toute sa vie, en Inde et dans d’autres pays du tiers-monde, afin de secourir les innombrables victimes de la faim, de la misère et des maladies, les laissés pour compte et les mourants, transformant sans relâche en action son amour pour l’humanité souffrante ». En plus de ses nombreuses médailles, Mère Teresa est docteur honoris causa de plusieurs universités.

Le , Mère Teresa reçoit le prix Nobel de la paix qu'elle accepte « au nom des pauvres ». La petite religieuse ne trahit pas ses propres convictions lors de son discours, en dénonçant l'avortement : « De nos jours, nous tuons des millions d'enfants à naître, et nous ne disons rien. Prions tous pour avoir le courage de défendre l'enfant à naître et pour donner à l'enfant la possibilité d'aimer et d'être aimé.

Source

 

La vie de Mère Teresa

 

 

calcutta Mère Térésa

 

 

Vie et oeuvre de mère Teresa de Calcutta.

 

 

Les plus belles citations de Mère Teresa

 

L'engagement humanitaire

Dominique Lapierre, la Cité de la joie

Pour aller plus loin

Date de dernière mise à jour : 04/07/2019

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