Définition du terrorisme, histoire du mot, terrorisme organisé. Les actes terroristes en France de 2014 à 2018

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Le terrorisme est l'emploi de la terreur à des fins politiques, religieuses ou idéologiques.

Définition du terrorisme 

Le terrorisme est l'emploi de la terreur à des fins politiques, religieuses ou idéologiques.

Les multiples définitions (Alex Schmidt et Berto Jongman en 1988 en listent 109 différentes) varient sur : l'usage de la violence (certaines comprennent des groupes n'utilisant pas la violence mais ayant un discours radical), les techniques utilisées, la nature du sujet (mettant à part le terrorisme d'État), l'usage de la peur, le niveau d'organisation, l'idéologie, etc. Dans nombre de définitions intervient aussi le critère de la victime du terrorisme (civile, désarmée, innocente, attaque contre un État démocratique qui aurait permis au terroriste de s'exprimer légalement).

Un grand nombre d'organisations politiques ou criminelles ont cependant recouru au terrorisme pour faire avancer leur cause ou en retirer des profits. Des partis de gauche comme de droite, des groupes nationalistes, religieux ou révolutionnaires, voire des États, ont commis des actes de terrorisme. Une constante du terrorisme est l'usage indiscriminé de la violence meurtrière à l'égard de civils dans le but de promouvoir un groupe, une cause ou un individu, ou encore de pratiquer l'extorsion à large échelle (mafias, cartels de la drogue, etc.).

 

 

Histoire du mot 

Le mot « terrorisme » est attesté pour la première fois en novembre 1794, il désigne alors la « doctrine des partisans de la Terreur », de ceux qui, quelque temps auparavant, avaient exercé le pouvoir en menant une lutte intense et violente contre les contre-révolutionnaires. Il s'agit alors d'un mode d'exercice du pouvoir, non d'un moyen d'action contre lui. Le mot a évolué au cours du xixe siècle pour désigner non plus une action de l'État mais une action contre lui. Son emploi est attesté dans un sens antigouvernemental en 1866 pour l'Irlande, en 1883 pour la Russie (mouvement nihiliste), en Inde britannique (Jugantar (en)), dans les Balkans et l'Empire ottoman (l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne, ORIM, qui pratique des prises d'otages d'Européens, et les comitadjilik bulgares, qui fournirent la matière d'un livre, Les comitadjis ou, Le terrorisme dans les Balkans à Albert Londres

Selon François-Bernard Huyghe, l'attentat de la rue Saint-Nicaise en 1800, la machine infernale du boulevard du Temple en 1835, les complots de carbonari « restent encore dans la tradition du tyrannicide (en) » ; « le terrorisme au sens moderne naît avec les médias modernes ». Celui-là, sous sa forme moderne, se répand au Moyen-Orient, avec l'assassinat du shah Nasir al-Dîn en 1896, dont la responsabilité morale est souvent attribuée, à tort ou à raison, à Djemâl ad-Dîn al-Afghâni.

Le philosophe Philippe-Joseph Salazar fait remonter le concept de terrorisme au jus terrendi, « notion qu'on trouve chez le juriste romain Pomponius et dans les Digestes de l'empereur romain d'Orient Justinien. Le jus terrendi est le droit d'inspirer au criminel une « terreur salutaire », afin de le maintenir dans le respect de la loi. La menace de l'exécution en relève, par exemple. Mais les Romains en envisagent aussi une autre acception : selon eux, l'usage de la terreur permet de chasser du territoire tous ceux qui voudraient en enfreindre les lois. En somme, le jus terrendi a une dimension éthique — la terreur comme effet dissuasif — mais aussi étatique — quand il s'agit d'imposer sa souveraineté »

L'usage du terme « terrorisme » sert un argument généralement accusateur. À lui seul, il délégitime un acte qui peut être considéré comme le plus grave des crimes contre la personne. Les peines peuvent donc être plus sévères, comme l'emprisonnement à perpétuité ou la peine de mort. Mais à l'inverse les adeptes du terrorisme peuvent avoir un sentiment différent, par exemple en supposant que leur cause pourrait éventuellement être d'un intérêt supérieur à la violence commise. Ce terme désigne aujourd'hui les actions violentes destinées à répandre la terreur et ainsi faire pression sur un État ou sur une population civile (exemples : Daesh et Boko Haram). Ces actions violentes visent souvent les populations civiles, afin de détruire, tuer et mutiler, ou soumettre. Elles ont pour but de promouvoir des messages à caractère idéologique, politique ou religieux par la peur et la publicité médiatique.

Terrorisme organisé

Lorsqu'il est pratiqué par un groupe de personnes ne représentant pas un gouvernement, on le nomme simplement terrorisme. Dans les années 1960 et 1970, le terrorisme d'extrême gauche et d'extrême droite était le plus important, ayant des buts politiques différents, menant à une lutte directe ou indirecte avec l'État, dans le but (pour l'extrême gauche) de radicaliser politiquement la société vers des questions sociales, ou (pour l'extrême droite) d'imposer le débat nationaliste et/ou, dans une stratégie de tension, de créer une situation amenant l'État à faire descendre la police ou l'armée dans les rues.

Le type de terrorisme d'extrême gauche est souvent appelé lutte armée par ceux qui le pratiquent. Les membres des groupes terroristes s'appellent eux-mêmes généralement des résistants — ou des combattants, des partisans —, car ils considèrent qu'ils résistent à l'oppression du pouvoir politique en place, où qu'ils mènent des actions de libération, qu'ils comparent à celles menées par les Résistants à l'occupation nazie en Europe durant la Seconde Guerre mondiale.

Les terroristes se réclamant de l'islamisme se considèrent quant à eux comme des combattants de Dieu, menant une guerre sainte (traduction littérale qui ne fait référence qu'à la lutte physique incluse dans le terme Jihad, terme possédant d'autres significations). Depuis les années 1990, le terrorisme islamiste a pris une place croissante sur la scène internationale. Ses auteurs le justifient notamment comme une réponse apportée à la situation politique en Israël-Palestine et en Irak à la suite de l'intervention américaine. Cependant, il a touché aussi bien des pays comme l'Algérie, l'Égypte, l'Indonésie, etc., où il n'y a pas de troupes occidentales et où il est difficile de parler de domination impérialiste. Dans ce cas là, son objectif est tout autre : c'est une démonstration de force contre des États où le pouvoir religieux extrémiste tente de renverser les gouvernements.

Entre 1954 et 1962, en Algérie, le FLN met en place une stratégie de terreur vis-à-vis de la population civile tant musulmane que non-musulmane

L'OAS, créée chez les Français d'Algérie au début des années 1960, mène une stratégie de terreur contre les musulmans supposés favorables au FLN. Elle essaie ensuite d'exporter la violence en métropole, contre les représentations du FLN et du PCF, puis contre le pouvoir gaullien, accusé de trahison. Aux États-Unis d'Amérique, le Ku Klux Klan mène un terrorisme constant contre la population noire jusque dans les années 1960, ou bien dans d'autres groupements comme les auteurs des attentats des jeux d'Atlanta.

Source

 

 

 

Les actes terroristes en France de 2014 à 2018

Année 2014

  •  : Attaque contre un commissariat de Joué-lès-Tours de 2014, un individu armé d'un couteau, pénètre dans le commissariat de Joué-lès-Tours, faisant trois blessés dont deux graves. Il est abattu sur les lieux par la police. Selon la famille il ne s'agirait pas d'un attentat mais d'un malentendu (s'il a pénétré librement dans le commissariat, un policier présent et l'auteur présumé se connaissant) ou d'une bavure policière (s'il a été conduit de force au commissariat, un policier présent ayant été sanctionné dans une affaire précédente). L'auteur de l'agression est un converti à l'islam, radicalisé récemment. Il a crié « Allahu akbar » durant son agression
  •  : un individu nommé Sébastien Sarron au volant d'un fourgon blanc, fonce dans la foule au marché de Noël de Nantes, faisant un mort et une dizaine de blessés dont trois graves. Après s'être mis plusieurs coups de couteau afin de mettre fin à ses jours, l'individu est interpellé par la police. L'homme, ivre au moment des faits, avait mentionné dans des écrits antérieurs des problèmes familiaux, sa haine de la société, et une crainte des services secrets. Il se donne la mort en prison le 13 avril 2016. Alors que des témoins avaient initialement indiqué avoir entendu au moment de la scène l'homme crier « Allahu akbar », il s'agirait en fait d'un piéton qui aurait tenu ces propos face à la gravité de la situation. Bien que la dénomination d'acte « terroriste » ait été retenue par certains spécialistes, il est difficile de conclure sur la qualification de l'acte, compte tenu de son caractère solitaire, non-organisé, et non-revendiqué par une organisation terroriste.

Année 2015

 

  • Attentats de janvier 2015 en France
  • Attentat contre Charlie Hebdo
  • Prise d'otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes
  • Assaut de Dammartin-en-Goële
  • Affaire Sid Ahmed Ghlam
  • Attentat de Saint-Quentin-Fallavier
  • Attentat du train Thalys le 21 août 2015
  • Attentats du 13 novembre 2015 en France
  • Opération policière du 18 novembre 2015 à Saint-Denis

Année 2016

 

  • Double meurtre du 13 juin 2016 à Magnanville
  • Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
  • Attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray
  • Tentative d'attentat de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Année 2017

 

  • Attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre
  • Attaque du 18 mars 2017 à Orly
  • Attentat du 20 avril 2017 sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris
  • Attaque contre des militaires à Levallois-Perret
  • Attaque par arme blanche à la gare Saint-Charles de Marseille

Année 2018

 

  • Attaques du 23 mars 2018 à Carcassonne et Trèbes
  • Attaque du 12 mai 2018 à Paris
  • Attentat du 11 décembre 2018 à Strasbourg

Source

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Ch 3

Attentats 2018

 

Date Lieu Nombre de morts Nombre de blessés Description
23 mars Carcassonne et Trèbes (Aude) (dont 1 terroriste) 15 Série d'attaques dans l'Aude : trois attaques sont perpétrées par Radouane Lakdim, un franco-marocain originaire du Maroc et âgé de 25 ans, dans un premier temps contre deux passagers d'une voiture et 4 CRS lors d'une fusillade à Carcassonne et ensuite contre des clients d'un supermarché dans une prise d'otage à Trèbes. Le bilan est de 5 morts dont le terroriste et 15 blessés dont deux graves. Les attaques sont revendiquées par l'État islamique
12 mai Paris (2earrondissement) (dont 1 terroriste) 4 Attaque au couteau à Paris : Khamzat Azimov, un franco-russe originaire de Tchétchénie et âgé de 20 ans, poignarde plusieurs dans le quartier de l'Opéra et tente de s'en prendre à des policiers avant d'être abattu. Il fait 1 mort et 4 blessés dont 2 gravement. L'attaque est revendiquée par l'État islamique
11 décembre Strasbourg(Bas-Rhin) (dont 1 terroriste) 13 Fusillade à Strasbourg : Chérif Chekatt, un Strasbourgeois âgé de 29 ans, ouvre le feu aux abords du marché de Noël, tue 3 personnes et en blesse 13 autres. Le tireur est blessé par un militaire de l'Opération Sentinelle avant de prendre la fuite. Il est finalement abattu par la police le surlendemain dans le quartier du Neudorf. Peu de temps après la mort du terroriste, l'attaque est revendiquée par l'État islamique

 

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