A la mémoire des victimes de l'attentat de Charlie Hebdo, 4 ans après : un numéro commémoratif, portrait satirique de la société française
- Le 07/01/2019
- Dans Société
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L’attentat contre Charlie Hebdo est une attaque terroriste islamiste perpétrée contre le journal satirique
L’attentat contre Charlie Hebdo est une attaque terroriste islamiste perpétrée contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 à Paris, jour de la sortie du numéro 1 177 de l'hebdomadaire. C'est le premier des trois attentats de janvier 2015 en France et le plus meurtrier.
Vers 11 h 30, les frères Chérif et Saïd Kouachi pénètrent dans le bâtiment abritant les locaux du journal armés de fusils d’assaut et y assassinent onze personnes, dont huit membres de la rédaction.
Les victimes de la tuerie sont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, la psychanalyste Elsa Cayat, l'économiste Bernard Maris, le policier Franck Brinsolaro qui assurait la protection de Charb, le correcteur Mustapha Ourrad, Michel Renaud, cofondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage invité pour l'occasion, et Frédéric Boisseau, un agent de la société Sodexo, chargée de la maintenance du bâtiment.
Je suis Charlie

La France a été menacée à de nombreuses reprises lors de ses différentes opérations extérieures en Afrique et au Moyen-Orient par des mouvances terroristes islamistes (Al-Qaïda, Daesh…) allant jusqu'à annoncer des attaques sur le sol français. De nombreux projets d'attentats ont ainsi été déjoués durant les semaines précédant cette fusillade
Charlie Hebdo fait régulièrement l'objet de menaces et de procès, notamment de la part du monde politique, en particulier de l'extrême droite. Le journal, dont la ligne est ouvertement athée et anticléricale, a toujours fait de la critique de la religion, et en particulier des intégristes religieux, l'un de ses chevaux de bataille, ce qui lui a valu de nombreux procès intentés notamment par des associations chrétiennes (dont l'AGRIF) et musulmanes
Le matin du 7 janvier 2015, comme chaque mercredi à 10 heures 30, débute la conférence de rédaction hebdomadaire de Charlie Hebdo.
Deux hommes cagoulés et habillés de noir, armés de fusils d'assaut de type kalachnikov, entrent au numéro 6 de la rue Nicolas-Appert, qu'ils croient être les locaux de la rédaction de Charlie Hebdo. Ils y trouvent une entreprise audiovisuelle, l’Atelier des archives. Le siège du journal est en réalité au numéro 10, un immeuble anonyme où il était installé depuis le 1er juillet 2014. Constatant leur erreur, les deux hommes menacent les employés présents, en tirant à travers une porte vitrée, pour obtenir la bonne adresse
Vers 11 h 20, arrivés au numéro 10, les terroristes tirent sur deux agents de maintenance de l'immeuble qui se trouvaient dans le hall d'accueil, tuant l'un d'entre eux ; ils trouvent ensuite dans l'escalier la dessinatrice Coco, qui partait chercher sa fille. Les deux hommes prennent en otage Coco, et exigent que la dessinatrice les conduise aux bureaux du journal. Elle tente de les égarer en les emmenant au troisième étage, alors que la rédaction se trouve au deuxième. Un temps perdus entre les étages, les terroristes menacent un occupant croisé dans l'escalier, puis finissent par trouver le bon palier ; ils obligent alors Coco, sous la menace d'une arme, à faire le code d'ouverture de la porte blindée qui donne accès à la rédaction, puis pénètrent dans les bureaux du journal
Les deux hommes entrent d'abord dans le premier bureau situé après l'entrée de la rédaction, celui où se trouve le webmaster du journal, Simon Fieschi. Ils font feu sur ce dernier, le blessant grièvement. Les personnes réunies dans la salle voisine pour la conférence de rédaction, dont le policier Franck Brinsolaro chargé de la protection de Charb, sont alertées par le bruit mais n'ont pas le temps de réagir. Les Kouachi font irruption dans la pièce. Selon le témoignage des journalistes Laurent Léger et Sigolène Vinson, l'un d'eux crie alors « Allahu akbar». Ils commencent par demander où est Charb « dessinateur, mais aussi directeur de la publication du journal » puis abattent ce dernier après l'avoir identifié. Ils déclarent ensuite, d'après les témoignages des survivants, « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète », avant de tirer au coup par coup sur le reste de l'assistance, tuant neuf autres personnes : sept autres membres de la rédaction, un invité et le policier Franck Brinsolaro, qui a tenté de riposter. Ils sortent de l'immeuble en continuant à faire feu et en criant « Allahu akbar ». En sortant, ils se retrouvent face à une patrouille de police à vélo, sur laquelle ils tirent, faisant un blessé, la scène étant filmée par un témoin. Ils crient à plusieurs reprises « On a vengé le prophète Mohammed » avant de regagner leur voiture, une Citroën noire stationnée devant l'immeuble, au bout de la rue Nicolas-Appert, à l'angle de l’allée Verte. Ils rechargent alors avec un calme relatif leurs armes
Parmi les morts se trouvent huit membres de la rédaction de Charlie Hebdo
- Cabu, dessinateur ;
- Charb, dessinateur et directeur de la publication ;
- Tignous, dessinateur ;
- Honoré, dessinateur ;
- Wolinski, dessinateur
- Bernard Maris, économiste et chroniqueur
- Mustapha Ourrad, correcteur
- Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse
A la mémoire des victimes de l'attentat

Le numéro spécial de Charlie Hebdo, 4 ans après les attentats
