Le réchauffement climatique, ses conséquences sur l'homme et la biosphère
Qu'est-ce que le réchauffement climatique?
Le réchauffement climatique, réchauffement planétaire, réchauffement global, dérèglement climatique est le phénomène d'augmentation des températures moyennes océaniques et de l'air, induit par la quantité de chaleur piégée à la surface terrestre, mesurée depuis plusieurs décennies, du fait des émissions de gaz à effet de serre (CO2, etc.). Ce terme désigne communément le réchauffement mondial observé depuis le début du xxe siècle. On rencontre fréquemment l'expression « changement climatique » utilisée pour désigner le réchauffement climatique, alors qu'en principe le changement climatique désigne les épisodes de réchauffement ou refroidissement d'origine naturelle qui se sont produits avant l'ère industrielle.
En 1988, l'ONU crée le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour synthétiser les études scientifiques sur le climat. Dans son quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays, le GIEC affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est « très probablement » dû à l'augmentation des gaz à effet de serre liés aux activités humaines.
La plupart des études ont 2100 comme horizon, mais le réchauffement devrait se poursuivre au-delà car même si les émissions s'arrêtent, les océans ont déjà stocké beaucoup de calories, des puits de carbone sont à restaurer, et la durée de vie du dioxyde de carbone et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère est longue.
Comme prévu par la plupart des modèles, les températures moyennes ont augmenté en Europe, et les précipitations ont diminué au sud et augmenté au Nord. Les glaces arctiques et groenlandaises ont continué à régresser, de même que de nombreux glaciers européens (les glaciers alpins ont presque perdu deux tiers de leur masse de 1850 à 2010), alors que le permafrost s'est réchauffé et que le manteau neigeux tend à diminuer. Les crises climatiques (pics et vagues de chaleur, inondations, sécheresses) sont de plus en plus coûteuses en Europe, et inégalement réparties (notamment car les activités humaines sont croissantes dans les zones à risque ; zones qui devraient s'agrandir avec le dérèglement climatique). Sans dispositifs d'adaptation, les coûts générés par des événements extrêmes attendus (plus intenses et plus fréquents) devraient régulièrement augmenter et aggraver certaines inégalités
Des dizaines de milliers de morts sont attribuées aux vagues de chaleur (plus fréquentes, plus longues). Le nombre de morts de froid en Europe devrait en revanche diminuer. Les inondations devraient augmenter au nord et les sécheresses au sud. L'Arctique se réchauffe plus vite que les autres régions européennes, entraînant un doublement de la fonte de la calotte groenlandaise de 1990 à 2010 (250 milliards de tonnes de glace perdues/an de 2005 à 2009). La mer a monté en Europe d'environ 1,7 mm/an au cours du xxe siècle, avec une accélération (3 mm/an) au cours des dernières décennies, avec des variations isostatiques locales. Des impacts sont attendus sur la flore (floraison plus précoce et/ou tardive, maladies des arbres…, mais aussi sur la faune et les maladies (tiques, certains moustiques remontent plus au nord et en altitude).
Selon Greenpeace, le réchauffement se traduit par un dérèglement climatique général déjà perceptible. Les événements météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents, de plus en plus intenses : canicules, sécheresses, inondations dues à des crues exceptionnelles, tempêtes, etc
Années |
stations sol + océans |
stations au sol seules |
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1 | 2016 | +0,99 °C | +1,25 °C |
2 | 2017 | +0,90 °C | +1,13 °C |
3 | 2015 | +0,87 °C | +0,98 °C |
4 | 2014 | +0,73 °C | +0,88 °C |
5 | 2010 | +0,70 °C | +0,91 °C |
6 | 2005 | +0,67 °C | +0,87 °C |
7 | 2007 | +0,64 °C | +0,85 °C |
8 | 2013 | +0,64 °C | +0,81 °C |
9 | 2009 | +0,63 °C | +0,79 °C |
10 | 1998 | +0,62 °C | +0,83 °C |
Indice mondial de température terre-océan
Fonte de la banquise
Plusieurs études indiquent que les banquises se réduisent. La surface des glaces de mer en fin d'été a connu une décroissance très rapide, passant de 8,5 millions de km2pendant la période 1950-1975 à 5,5 millions de km2 en 2010. Le satellite spécialisé CryoSat fut mis en orbite en après l'échec du premier satellite CryoSat en 2005. Il doit fournir des informations plus précises sur les quantités de glace polaire
Un ours polaire bondissant entre deux blocs de glace de la banquisefondante, sur l'île de Spitzberg, dans l'archipel norvégien de Svalbard.
Le bilan de masse des calottes polaires de l'Antarctique et du Groenland est négatif depuis une dizaine d’années, même si certaines régions de l'Antarctique s’épaississent par suite de précipitations neigeuses accrues. La perte de masse s'effectue dans les zones côtières en raison de l'écoulement rapide de certains glaciers vers l'océan

Recul des glaciers de montagne
Une carte du changement dans l'épaisseur de glaciers de montagne depuis 1970. Diminution en orange et rouge, épaississement en bleu.
Changement de l'accumulation des neiges au sommet du Kilimandjaro : première photo prise le , seconde le . Le Kilimandjaro a perdu 82 % de son glacier durant le xxe siècle et celui-ci pourrait avoir disparu en 2020 selon un article paru dans la revue Science
Réchauffement des océans et élévation du niveau de la mer
On observe un réchauffement des océans, qui diminue avec la profondeur. L'élévation de température depuis 1960 est estimée à 0,6 °C pour les eaux de surface, et à 0,04 °C pour l'océan dans son ensemble
On estime que les océans ont absorbé à ce jour plus de 90 % de la chaleur ajoutée au système climatique entre 1971 et 2010, contre environ 1 % dans l'atmosphère
Ce réchauffement contribue pour 30 % à une montée du niveau de la mer par dilatation thermique des océans, 60 % de cette montée étant due à la fonte des glaces continentales (dont la moitié provient de la fonte des calottes polaires) et 10 % à un flux des eaux continentales vers les océans
Réchauffement climatique : 5 % de chances de le limiter à 2 °C
- bouleversements climatiques : inondations, incendies de forêts, sècheresses, insectes, acidification des océans ;
- changements mondiaux : changements d'affectation des sols (déforestation, barrages…), pollution, surexploitation des ressources.
- Conséquences négatives pour l'humanité
- une baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ;
- une diminution des ressources en eau dans la plupart des régions sèches tropicales et subtropicales ;
- une diminution du débit des sources d'eau issues de la fonte des glaces et des neiges, à la suite de la disparition de ces glaces et de ces neiges.
- une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes comme les pluies torrentielles, les tempêtes et les sécheresses, ainsi qu'une augmentation de l'impact de ces phénomènes sur l'agriculture ;
- une augmentation des feux de forêt durant des étés plus chauds ;
- l'extension des zones infestées par des maladies comme le choléra ou le paludisme.
- des risques d'inondation accrus, à la fois à cause de l'élévation du niveau de la mer et de modifications du climat ;
- une plus forte consommation d’énergie à des fins de climatisation ;
- une baisse des rendements agricoles potentiels aux latitudes moyennes et élevées (dans l'hypothèse d'un réchauffement fort).



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La désobéissance civile pour changer l'histoire
- Par prepabac
- Le 03/12/2018
- Dans Planète
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